Écrivaine conseillère

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Souvenir, souvenirs…

C’était il y a 7 ans. Pour Tu vivras pour moi. Le prix jeunesse Suzanne-Pouliot/Antoine-Sirois. Que FB m’ait ramené cette photo aujourd’hui me rappelle que j’en ai un autre de commencé, un Tabou. Il en est à 15 000 mots sur un total de 65 000 environ. Faudrait bien que je lui consacre un peu de temps quand Lesley en aura terminé avec la mort d’un vétéran de la Première Guerre mondiale, hein !

Les années se suivent et se ressemblent……… sur certains points…!

Au début de 2021, je publiais un billet que je pourrais reproduire ici dans sa quasi intégralité dès aujourd’hui, si ce n’est que nous sommes le 3 janvier au lieu du 2. Hummmm…. Les années se suivent et se ressemblent donc, disais-je dans le titre. Sur ce premier point, c’est vrai. Sur le fait que je n’ai pas atteint la moitié de ce que je souhaitais accomplir aussi. Par contre, j’ai eu une année exceptionnelle si on regarde ça d’un autre angle. En direction littéraire, j’ai travaillé sur seize romans, avec presque autant d’auteurs. Neuf titres ont été publiés en 2021 et sept le seront au début de 2022. Je collabore officiellement avec une seconde maison d’éditions pour de la direction littéraire à contrat depuis février dernier. J’ai aussi aidé plusieurs auteurs, au privé, à peaufiner des textes et à comprendre les rouages de la direction littéraire comme de la publication. Certains seront éventuellement publiés aussi. Je ne vous cacherai pas que je suis pas mal fière de ces accomplissements personnels. Et je répète au passage que j’aime vraiment ma job. C’est un pur bonheur de travailler en amont de la publication et d’avoir la sensation d’être utile, mais c’est surtout un privilège de découvrir de petits bijoux de textes avant tout le monde.

2021 a aussi été l’année de mon retour à l’écriture. Eh oui, une de mes histoires sera en librairie ce printemps, dans un genre que je n’avais encore jamais exploré et pour une maison d’édition avec qui je n’avais encore jamais travaillé. Je vous en reparle dès que j’ai une date officielle de sortie et une couverture à présenter. En attendant, je continue de peaufiner le récit avant de l’envoyer en révision linguistique dans quelques semaines.

Je m’abstiendrai, comme l’an dernier, de reproduire ici l’interminable liste de mes résolutions et de mes projets pour 2022. Vous conviendrez avec moi que c’est un tantinet gênant ensuite de se rendre compte qu’on a lamentablement échoué à respecter ne serait-ce que le quart de ce qu’il y est inscrit (sourire en coin). Je ne promettrai pas non plus d’être plus présente, même si je le souhaite ardemment. Je vais plutôt y aller un jour à la fois, avec l’espoir de faire mieux, de faire plus, mais surtout, de ne pas passer à côté de la vie dans l’exercice…

Bonne année 2022 !

Travailler à répétions avec un auteur

Petit bonheur de directrice littéraire alors que l’éditeur pour qui je travaille la plupart du temps me dit que je recevrai cette semaine un énième texte d’un même auteur. Pourquoi est-ce que ça me fait tant plaisir ? Parce que ce sixième roman de X en sera un où il n’y aura probablement plus rien des « irritants » présents lors de nos premières collaborations. Bien sûr, j’adore ce que je fais et ça ne me dérange pas du tout de répéter avec chaque « jeune » auteur.e les bases de la direction littéraire, les trucs à vérifier avant de soumettre pour éviter de se ramasser avec une copie excessivement barbouillée de rouge, de souligner les tics d’écriture, les répétitions, la mauvaise habitude des phrases trop longues ou des adjectifs et des adverbes trop présents, de même que tout autre aspect relatif à mon travail. Il y a quelque chose d’extrêmement satisfaisant dans le fait de transmettre des connaissances, d’amener à une prise de conscience de divers problèmes, de proposer des solutions, d’expliquer comment améliorer l’écriture ou la structure. On se sent drôlement utile.

Mais ce serait vous mentir que de dire que je n’aime pas aussi recevoir un texte où tout ca n’existe à peu près plus et où je peux surtout me concentrer dès le départ sur l’histoire elle-même et ses personnages, sur ce qui m’est raconté, sans aucune « distraction ». Et comme X est de ces auteur.e.s qui n’aiment pas trop que je leur pointe le même problème dans deux textes consécutifs… Je les comprends fort bien d’ailleurs, je suis comme ça aussi: je me promets toujours, quand on me souligne quelque chose en dir litt, qu’on ne m’y reprendra plus ! C’est de l’orgueil, je sais, mais ce n’est pas mauvais dans les circonstances, au contraire. 😉

Sur ce, je me sauve, le texte en question vient d’arriver dans ma boîte de courriels. Heureuse coïncidence. Et j’ai un sourire immense…

Résolutions 2021

Ah, mais ça commence bien mal, alors que je n’ai même pas publié de billet le premier jour de l’année… (sourire en coin). En fait, j’ai, comme à l’habitude, dressé une (très looooongue) liste de ce que j’aimerais réaliser pour 2021. Liste à laquelle j’ajouterai nombre de lignes au cours des 10 prochains jours. Je me connais, alors je me laisse une période de jeu pour l’étoffer. J’ignore si j’en arriverai au bout, ou ne serait-ce qu’à la demie, ou même au quart, mais j’aime quand même effectuer cet exercice chaque année. Parce qu’il me démontre que j’ai encore un nombre assez impressionnant de rêves à réaliser, des projets à la pelle et de grandes ambitions, en dépit du temps limité dont je dispose au final pour l’ensemble.

Est-ce qu’il y a, sur cette liste, des trucs plus importants que d’autres ? Oui, bien sûr. Une poignée qui me tient davantage à cœur et dont je vais vous reparler pendant l’année, quand je me sentirai suffisamment en selle pour annoncer que je peux rayer une ligne de ma fameuse liste.

Sans surprise, ce blog et mon site Internet en font partie. Et je le dis tout de suite, dans l’espoir que ça m’obligera à me botter le derrière pour le garder à jour comme il se doit. Difficile de trouver de la clientèle au privé pour du coaching sinon… 😉

Et vous, vous avez des projets d’écriture ? D’art ? De carrière ? Vous avez pris de grandes résolutions, de toutes petites ou aucune ? Vous pouvez en laisser une trace ici, si ça vous tente… pour qu’on s’en reparle à l’aube de 2022. Qu’on réussisse ou pas, l’important sera toujours d’avoir au moins essayé… ! Bonne année 2021 !

Ah, les fameuses taxes !

Il ne se passe pas un mois sans qu’un ou une collègue écrivain ne me parle d’elles, anticipant le moment où elles devront être ajoutées aux factures comme aux droits d’auteurs et qu’elles représenteront un casse-tête pour les moins doués, parmi nous, en matière de comptabilité. C’est un peu pour ça que j’ai décidé de vous en parler, aujourd’hui. Belle façon d’inaugurer mon site d’écrivaine conseillère, non ?  (sourire en coin)

Je vais y aller en vrac et dans le désordre, parce qu’après avoir tourné ça dans ma tête un bon bout de temps, j’ai réalisé qu’il n’y avait pas de façon vraiment d’ordre logique dans lequel vous expliquer tout ce que ça implique. Prêt ? On y va !

Quand est-ce que je suis OBLIGÉ d’ajouter les taxes à mes factures ? 

Dès que votre revenu de travailleur autonome atteint le chiffre « magique » de 30 000$ en marchandises et services taxables sur une période de quatre trimestres CONSÉCUTIFS. Pourquoi le « consécutif » en majuscules ? Parce que la majorité de mes collègues croient qu’on doit faire le total de ses revenus une fois par année, au 31 décembre, pour la période s’échelonnant du premier janvier au dernier jour de l’année en cours. Et bien non ! Sachez que vous devez vous inscrire pour obtenir vos numéros de TPS et de TVQ dès que la somme de vos revenus atteint 30 000$ au cours de 4 trimestres consécutifs. Je m’explique.

Les trimestres gouvernementaux sont de janvier à mars,  d’avril à juin, de juillet à septembre et d’octobre à décembre. Donc si, de juillet 2017 à juillet 2018, vous franchissez la barre des 30 000$, vous devez vous inscrire à la TPS-TVQ en juillet 2018. Vous avez 30 jours pour remplir votre demande d’inscription. Toutefois, vous devez charger les taxes dès le jour où la barre est franchie, même si votre inscription n’est pas complétée et que vous n’avez pas encore vos numéros. D’où l’importance d’être attentif à vos états financiers si vous ne voulez pas devoir communiquer avec des écoles, des éditeurs et des organisateurs de salon du livre pour récupérer des taxes non chargées. Bien sûr, vous pouvez aussi choisir, selon le montant en jeu, d’absorber la perte. Vous débourserez alors le montant vous-même.

Pourquoi j’ai insisté sur le « obligé » ? Parce que, en tant que travailleur autonome, vous pouvez choisir de vous inscrire au registre des taxes même si vous ne faites pas 30 000$ au cours de 4 trimestres consécutifs. Si cette option vous oblige à charger dès lors les taxes sur vos conférences et ateliers, elle vous permet également de retirer celles que vous payez sur vos fournitures, votre nouvel ordinateur ou les innombrables livres que vous achetez pour faire vos recherche sur votre prochain roman ! Ça représente parfois une jolie somme au final pour une vingtaine de minutes de paperasse aux trois mois. Et vous évite, surtout, d’angoisser à l’idée de passer tout droit le  jour où vous franchirez le cap des 30 000$ de revenus. 😉

Qu’est-ce qui est taxable  ?

-Les ateliers et conférences que vous donnez dans les bibliothèques, les écoles ou les salons du livre.

-Les exemplaires que vous vendez vous-mêmes de vos livres.

-Les droits d’auteurs. Hé oui, le pourcentage prévu dans vos contrats d’éditions comme rémunération est taxable puisqu’il est considéré comme un service. La maison d’édition doit donc ajouter les taxes sur votre chèque de paie…

Qu’est-ce qui ne l’est pas ?

-Les droits d’auteurs payés par une maison d’éditions dont l’adresse d’affaires est à l’extérieur du Québec. Attention toutefois, vous devez, même si le montant reçu n’est pas taxable, le compter dans le total de vos revenus de travailleur autonome pour atteindre le 30 000$.

-Les bourses reçues par le Conseil des Arts du Canada ou le Conseil des Arts et des Lettres du Québec.  *Toutefois, ces bourses à la création sont considérées comme des subventions et le montant obtenu par l’écrivain  est imposable. (J’y reviendrai dans un prochain billet. ) Elles ne sont pas prises en compte lors du calcul du fameux 30 000$.

-Les bourses qui accompagnent un prix littéraire. *Ces sommes ne sont pas imposables et ne comptent pas dans le calcul du 30 000$.

-Les sommes reçus dans le cadre du programme de Droit de prêt public (DPP).

Quand est-ce que je dois remplir la paperasse inhérente aux taxes ? 

Deux choix s’offrent à vous.

Le premier : remplir les déclarations à la fin de chaque trimestre. Ne vous inquiétez pas de l’oublier, le gouvernement vous enverra les papiers nécessaires dans les premiers jours du trimestre suivant.

La deuxième : une fois par année, au moment de votre rapport d’impôts. Pour ce faire, votre revenu de travailleur autonome ne doit pas excéder 200 000$.

Limite de temps pour réclamer

Vous avez jusqu’à 4 ans pour réclamer les taxes sur un produit acheté dans le cadre de vos activités d’auteurs. Mais n’allez pas vous imaginer que vous avez autant de temps pour payer votre dû aux gouvernements… Selon la méthode de déclaration choisie plus tôt, vous devez envoyer le chèque aussitôt la paperasse complétée.

Facturation

Vos numéros de TPS et de TVQ doivent figurer sur chacune des factures que vous faites parvenir à vos clients.

Important

Au Québec, on ne remplit qu’une seule série de papiers pour les deux paliers de gouvernement. Si l’on doit de l’argent, on émet un chèque au nom du Ministre du revenu du Québec et un fonctionnaire s’occupera d’envoyer au Fédéral le montant qui lui revient. Par contre, si on vous doit de l’argent, vous recevrez deux chèques (ou il y aura deux dépôts directs distincts dans votre compte bancaire).

J’ai oublié quelque chose ou vous avez des questions ? N’hésitez pas à me laisser vos commentaires, j’y répondrai le plus tôt possible.

P.S. Pour laisser un commentaire, cliquer sur Comments, tout en haut du post. 😉

Les * soulignent des ajouts faits après la publication initiale du billet.

 

© 2025 Elisabeth Tremblay

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