Écrivaine conseillère

Author: Elisabeth (page 1 of 2)

De ce que j’ai envie d’écrire…

lI y a deux semaines, j’ai assisté à une table ronde sur le roman policier dans mon coin de pays. Trois auteurs échangeaient sur l’écriture du genre, son public, ses stéréotypes et ses difficultés, entre autres. Si j’ai passé un très bon moment, que j’ai appris une couple d’affaires et que je me suis sentie moins seule dans ma façon de penser à certains moments, c’est un commentaire d’un ami auteur parmi les trois présents qui m’a fait le plus de bien.

En résumé, Benoît Bouthillette (La trace de l’escargot, Prix St-Pacôme du roman policier 2005) a expliqué qu’il se considérait davantage comme un écrivain de littérature policière plutôt que de thrillers proprement dit. Sa nuance était qu’il y avait dans la première une plus grande place pour les personnages, leur histoire personnelle, leur environnement, leur choix de vie, et nombre d’autres particularités, et donc que l’enquête était un prétexte pour parler de tout le reste. Le deuxième est davantage consacré à l’action proprement dite, aux péripéties et cascades qui nous tiennent en haleine, mais ne nous permet bien souvent pas de nous attacher vraiment aux protagonistes. C’est l’enquête elle-même qui domine dans le récit.

Pourquoi ça m’a fait tant de bien ? Parce que je me suis beaucoup questionnée en écrivant La Pathologiste, je me questionne encore beaucoup en écrivant la suite. Sur ma façon d’écrire du policier, de raconter ce qui se passe, sur la forme que j’ai envie de donner à l’histoire, ce sur quoi je souhaite mettre l’emphase ou ce qui ne me paraît pas si important au final. Et je me suis rendue compte, en écoutant Benoît, qu’il avait exprimé ce que je n’avais pas encore vraiment mis en mots dans ma tête : que je ne souhaitais pas écrire un thriller enlevant. Ce que j’avais envie de faire, dans La Pathologiste, c’est de donner vie à des gens de l’époque, de raconter leur vie, et qu’une enquête policière devenait un prétexte pour le faire. Un prétexte pour m’attarder aux personnalités, aux façons de penser, aux sentiments, aux mentalités du siècle dernier dans un province flambant neuve. Que tout devenait un prétexte, justement, pour parler de mes personnages et les faire s’exprimer : la Première Guerre mondiale, l’épidémie de grippe espagnole, les Métis, les Indiens (le terme Autochtones n’existait pas en 1918), les coureurs des bois, la contrebande d’alcool, l’immigration massive, l’arrivée de l’automobile ou l’émergence de la médecine légale.

Benoît, donc, ma permis de faire la paix avec une partie de moi qui « gossait » en me répétant qu’un roman policier, ça doit être comme ci et comme ça, qu’il doit se passer ci et ça, que ça doit faire plaisir à tel ou telle critique, et que, sinon, ça ne fonctionnera jamais. J’ai retrouvé un certaine tranquillité d’esprit, même si les doutes reviennent me hanter parfois. J’ai surtout davantage confiance en ce que je raconte, en ce que j’ai envie de raconter. Et ça, ça n’a pas de prix !

Je retourne donc à Lesley, Morley, Lucinda et tous les autres qui les entourent, pour les écouter me parler de ce qui les habitent, eux. Et si je ne vous promets pas d’explosions époustouflantes, de poursuites en voiture rocambolesques ou d’échanges de tirs épeurants, je vous promets des émotions en masse, du vécu, des questionnements, des ragots et des commérages sur le parvis de l’église, des « machos » finis qui nous tapent sur les nerfs, des femmes inspirantes et une histoire qui vous donnera l’impression de vivre là-bas, à Régina, en 1918.

Souvenir, souvenirs…

C’était il y a 7 ans. Pour Tu vivras pour moi. Le prix jeunesse Suzanne-Pouliot/Antoine-Sirois. Que FB m’ait ramené cette photo aujourd’hui me rappelle que j’en ai un autre de commencé, un Tabou. Il en est à 15 000 mots sur un total de 65 000 environ. Faudrait bien que je lui consacre un peu de temps quand Lesley en aura terminé avec la mort d’un vétéran de la Première Guerre mondiale, hein !

La dir litt veut savoir *1

J’ai pris l’habitude de noter certains détails, tics ou façons de faire qui reviennent dans plusieurs manuscrits, peu importe l’auteur(e). Chaque fois, je me dis qu’il faudrait bien que je leur demande un jour, à ces auteur(e)s, pourquoi il en est ainsi. Alors c’est ce matin que je commence, en espérant avoir des réponses…

Première interrogation : soudain/soudainement

Je l’avoue, j’ai ben de la misère avec le second, qui me hérisse chaque fois que le croise pendant ma lecture. Pourquoi utiliser la version longue d’un adverbe, surtout un adverbe en « ment », quand il y a une version courte tout aussi efficace? J’ai bien eu une réponse de la part d’une auteure avec qui j’en ai discuté dernièrement, une réponse qui m’a réjouie, mais je préfère ne pas vous la donner toute de suite, histoire de n’influencer personne dans sa réflexion.

Alors, quelqu’un peut m’expliquer ? Ou si vous ignorez vous-mêmes pourquoi vous utilisez l’un plutôt que l’autre ?

Déjà plus de 75 romans…

En voulant mettre à jour l’onglet « J’ai travaillé sur… » de mon site Internet d’auteure, je me suis aperçue que j’avais franchi, il y a un moment déjà, la barre des 75 romans passés en direction littéraire si je tiens compte de ceux qui ne sont pas encore publiés, mais en voie de l’être. Et j’ai écarquillé un peu les yeux, j’avoue. Tant d’histoires que j’ai eu la chance de lire au fil des ans, dont plusieurs qui n’auraient pas attiré mon attention si on ne me les avait pas envoyées pour que j’y jette un œil. D’où l’importance d’accepter de sortir de sa zone de confort dans la vie…

Être directrice littéraire m’a permis de découvrir nombre de nouveaux auteur(e)s plein de talents, de travailler à répétition avec certain(e)s et d’espérer collaborer un jour avec d’autres. Surtout, ça m’a permis de développer d’innombrables compétences, d’apprendre dans divers domaines, de fouiller mille fois le net à la recherche d’infos à valider et de voir aussi naître plusieurs amitiés durables. De recevoir une incroyable dose d’amour aussi, quand, comme en fin de semaine, je passe saluer « mes » auteur(e)s dans un salon du livre, pis qu’on me dit avoir hâte de retravailler avec moi ou espérer que ce soit le cas pour un prochain roman. Je le répète souvent, je sais, mais je le redis encore ce matin : vous n’imaginez même pas à quel point j’aime ma job de dir litt. C’est le meilleur « move » de ma vie. Vraiment.

Les années se suivent et se ressemblent……… sur certains points…!

Au début de 2021, je publiais un billet que je pourrais reproduire ici dans sa quasi intégralité dès aujourd’hui, si ce n’est que nous sommes le 3 janvier au lieu du 2. Hummmm…. Les années se suivent et se ressemblent donc, disais-je dans le titre. Sur ce premier point, c’est vrai. Sur le fait que je n’ai pas atteint la moitié de ce que je souhaitais accomplir aussi. Par contre, j’ai eu une année exceptionnelle si on regarde ça d’un autre angle. En direction littéraire, j’ai travaillé sur seize romans, avec presque autant d’auteurs. Neuf titres ont été publiés en 2021 et sept le seront au début de 2022. Je collabore officiellement avec une seconde maison d’éditions pour de la direction littéraire à contrat depuis février dernier. J’ai aussi aidé plusieurs auteurs, au privé, à peaufiner des textes et à comprendre les rouages de la direction littéraire comme de la publication. Certains seront éventuellement publiés aussi. Je ne vous cacherai pas que je suis pas mal fière de ces accomplissements personnels. Et je répète au passage que j’aime vraiment ma job. C’est un pur bonheur de travailler en amont de la publication et d’avoir la sensation d’être utile, mais c’est surtout un privilège de découvrir de petits bijoux de textes avant tout le monde.

2021 a aussi été l’année de mon retour à l’écriture. Eh oui, une de mes histoires sera en librairie ce printemps, dans un genre que je n’avais encore jamais exploré et pour une maison d’édition avec qui je n’avais encore jamais travaillé. Je vous en reparle dès que j’ai une date officielle de sortie et une couverture à présenter. En attendant, je continue de peaufiner le récit avant de l’envoyer en révision linguistique dans quelques semaines.

Je m’abstiendrai, comme l’an dernier, de reproduire ici l’interminable liste de mes résolutions et de mes projets pour 2022. Vous conviendrez avec moi que c’est un tantinet gênant ensuite de se rendre compte qu’on a lamentablement échoué à respecter ne serait-ce que le quart de ce qu’il y est inscrit (sourire en coin). Je ne promettrai pas non plus d’être plus présente, même si je le souhaite ardemment. Je vais plutôt y aller un jour à la fois, avec l’espoir de faire mieux, de faire plus, mais surtout, de ne pas passer à côté de la vie dans l’exercice…

Bonne année 2022 !

Le Décalogue de Knox

Si vous me suivez via Goodreads, vous savez déjà que j’ai toujours plusieurs livres en cours de lecture. Hier, pour la recherche sur mon prochain roman, j’ai commencé « A comme arsenic », un bouquin sur les poisons utilisés par Agatha Christie dans ses nombreux romans. Dans l’introduction, on y parle du Décalogue de Knox. Knox est un auteur de roman policier de la même époque que Christie, cette époque qu’on a surnommé « L’âge d’or du roman policier ». Dans ledit décalogue, il énumère les dix règles qu’il considère comme essentielles à respecter pour écrire un bon roman policier. À la page 15, cela va comme suit:

1*Le criminel doit être quelqu’un de mentionné plus tôt dans l’histoire, mais pas quelqu’un dont le lecteur a pu suivre les pensées.

2*Le détective ne doit pas utiliser de techniques surnaturelles pour résoudre une affaire.

3*L’usage de plus d’une pièce ou d’un passage secret ne saurait être toléré.

4*Des poisons inconnus ne peuvent être utilisés, ni aucune machine, de telle sorte que le lecteur ne soit pas embarrassé par une longue explication scientifique en conclusion.

5*Aucun Chinois ne doit figurer dans l’histoire.

6*Aucun événement fortuit ne doit aider le détective, De même, on ne doit avoir recours à aucune intuition divine inexplicable. Toutes ses intuitions doivent avoir une origine et se confirmer par la suite.

7*Le détective ne doit pas commettre lui-même le crime.

8*Le détective ne doit pas utiliser les indices qui n’ont pas été présentés au lecteur pour résoudre l’affaire.

9*Le stupide ami du détective, le Watson, ne doit pas dissimuler aucune des pensées qui lui traversent l’esprit ; son intelligence doit être légèrement, très légèrement au-dessous de celle du lecteur moyen.

10*Il ne doit être fait usage de frères jumeaux ou de sosies en général, à moins que nous y soyons dûment préparés.

Au delà du fait qu’Agatha Christie, de même que nombre d’auteurs depuis, a transgressé à peu près toutes ses règles dans un roman ou un autre, il y a la question qu’on ne peut éviter de se poser à la lecture: mais qu’est-ce que la numéro 5 vient faire là ? Vous avez une réponse, vous ? Si oui, je suis fort curieuse de la connaître…

Les écrivains et le casse-tête des impôts…

À plusieurs reprises, dans les dernières semaines, des questions concernant les impôts ont été soulevées par des écrivains via les médias sociaux. Dans la plupart des cas, les auteurs s’interrogeaient sur les dépenses admissibles, les déductions auxquelles ils avaient droit, de même que les revenus qu’ils devaient déclarer. Je vous offre, ce matin, les réponses à ces trois questions:

Les dépenses admissibles

Pour chacune des dépenses énumérées plus bas, vous devez conserver les reçus de caisse, les factures, les relevés et autres documents qui prouvent que vous avez effectué cette dépense. Il peut être aussi utile de faire des photocopies de certains documents puisque certains types de papier comme certaines encres ne résistent pas au temps. N’oubliez pas que Revenu Québec et Revenu Canada peuvent revenir jusqu’à 5 ans en arrière lors d’une vérification; il faut donc que vos preuves «durent» jusque-là!


1-Les dépenses générales :
Cotisations syndicales et professionnelles (Ex : Uneq ou AEQJ) Salaires et bénéfices marginaux versés Honoraires professionnels versés Frais juridiques pour établir un droit ou recouvrer une dette Frais de comptabilité Commission à un agent Droits d’auteurs payés à un tiers Papeteries et fournitures de bureau Photocopies      Timbres, expédition et livraison Matériel d’artiste Laboratoire et frais de traitement Déplacement et transport en commun Télécommunication (un maximum de 50% du téléphone personnel) Intérêt sur l’argent emprunté aux fins de l’entreprise Frais de lancement Frais de publicité et cadeaux de ses livres Photographies et curriculum vitae Assurances de l’équipement Entretien ou location d’équipement Achat de livres et périodiques Frais de voyage pour affaires


N.B. Contrairement à la croyance populaire, les vêtements ne sont pas des dépenses admissibles pour les écrivains à moins que l’on parle de vêtements de scène comme pour Géronimo Stilton ou encore  Nathalie Choquette lorsqu’elle se costume pour promouvoir son livre Mademoiselle Myrtille.


2-Les dépenses qui doivent être réparties sur plusieurs années :

L’achat de certains biens meubles (équipement, meuble, ordinateur) ne peut être admissible que s’il est amorti (étalé) sur plusieurs années. L’auteur doit alors utiliser la méthode de calcul dite «dégressive» pour calculer le montant de la déduction admissible. Qu’est-ce que ça veut dire? Que la portion que vous pouvez déduire sur votre rapport d’impôt sera calculée à un taux fixe sur la valeur non amortie de l’année précédente. Les taux d’amortissement acceptés par l’impôt sont les suivants :

Mobiliers et agencements          20% Livres et références                      20% Outillages et instruments          20% Automobile                                     30% Systèmes informatiques            55% *Logiciels                                          100%

 *Entre 2009 et 2012, les ordinateurs n’avaient pas besoin d’être amortis.
Voici un exemple : Vous achetez du mobilier de bureau d’une valeur de 1000$. Il sera déprécié de 20% par année, soit 200$ pour l’année en cours. L’année suivante, il faudra calculer l’amortissement sur 800$ (1000$ – 200$) toujours au taux de 20%, soit 160$ et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il ne reste rien. L’auteur n’est pas tenu de réclamer la totalité du montant de DPA admissible pour une année.
Si l’auteur utilise un bien en partie pour affaires et en partie pour son usage personnel (par exemple une automobile), la DPA doit être calculée en proportion de chacun des usages.Il n’est pas nécessaire d’amortir un équipement dont le coût est inférieur à 100$.


3-Frais d’automobile :

Les frais d’automobile sont déductibles au prorata de l’usage commercial par rapport à l’usage personnel. Vous devez donc calculer la proportion (%) de kilométrage faite pour le travail par rapport au kilométrage total effectué dans l’année.  Les dépenses suivantes sont admissibles :

Allocation du coût en capital si vous êtes propriétaires du véhicule (voir point 2) Location ou frais de financement Immatriculation, permis de conduire, assurance Essence et entretien Frais de stationnement, de péage et de traversiers Frais de réparations suite à un accident survenu dans le cadre de vos activités professionnelles seulement.

4- Frais de bureau à domicile


L’auteur peut déduire des frais raisonnables d’un bureau à domicile à la condition que celui-ci soit son principal lieu de travail et que la pièce utilisée servent exclusivement à des fins d’entreprises. Ces frais seront une portion (%) de la superficie occupée par le bureau par rapport à l’ensemble du logement. Les frais admissibles sont les suivants :


Allocation du coût en capital (pour les propriétaires) Coût du loyer ou des intérêts hypothécaires Impôts fonciers Assurances Entretiens et réparations Électricité et chauffage


Il est à noter que les frais de bureau à domicile ne peuvent pas causer ou augmenter une perte d’entreprise. Par exemple, si après avoir déduit tous vos autres frais, il ne vous reste qu’un profit de 200$, vous ne pourrez pas réclamer plus de 200$ même si vos frais s’élèvent à 500$. Le 300$ de différence peut toutefois être réclamé dans les années suivantes.
Pour le rapport d’impôt provincial, les frais de bureau à domicile doivent être réduits de 50%  sauf pour la partie chauffage et éclairage. Cette dernière partie demeure admissible au prorata de l’usage commercial et personnel.


5- Frais de repas et de divertissements


Les frais de repas et de divertissements sont soumis à la limite de 50% des frais réellement engagés. Ainsi, une facture de 200$ ne donnera droit qu’à une déduction de 100$. Pour l’impôt québécois, ces frais déductibles à 50% sont aussi plafonnés comme suit :
Si votre chiffres d’affaires est de 32 500$ et moins, le plafond est de  2%,  entre 32 500$ et 52 000$, le plafond est de 650$ et 52 000$ et plus, le plafond est de 1.25%.     

Et maintenant, les revenus qui doivent être déclarés :

Bourses et subventions de toutes provenances* Per diem et kilométrage payé Conférences, animations dans les écoles, tables rondes dans les salons du livre, etc. Droits de prêt public (doit être comptabilisé comme des droits d’auteur) Copibec (doit être comptabilisé comme des droits d’auteur) Droits d’auteur              

*Les prix remis aux auteurs par leurs pairs ou par le public n’ont pas à être déclarés comme revenu.  

                            
Important : Si les droits d’auteur sont toujours imposables en entier au fédéral, il n’en est pas de même au provincial où c’est beaucoup plus compliqué. Au Québec, un artiste qui déclare des revenus de droits d’auteurs peut être admissible à une déduction maximale de 15 000$. Je vous explique :-Si vos revenus de DROITS D’AUTEURS sont de 15 000$ ou moins, vous n’avez pas à payer d’impôt provincial sur cette portion de vos revenus.-Si vos revenus de droits d’auteur se situent entre 15 000$ et 30 000$, vous avez droit à la déduction de 15 000$ et vous devrez payer l’impôt provincial sur la différence.Ex: Pour 27 000$ de revenus de droits d’auteurs, vous devrez payer de l’impôt provincial sur 12 000$ (27 000$ (revenus de droits) – 15 000$ (déduction admissible) = 12 000$)-Si vos revenus de droits d’auteurs se situent entre 30 000 $ et 60 000 $, vous perdez le droit à la déduction à raison de 0.50$ pour chaque dollar qui excède 30 000$. (Oui, c’est ici que ça devient compliqué!)

Ex : Pour 48 000$ de revenus de droits d’auteurs, vous devrez payer de l’impôt sur 42 000$.   48 000$ (revenus de droits d’auteurs – 30 000$ (maximum permis avant de perdre la droit à la déduction) = 18 000$   18 000$ (montant qui excèdent le maximum permis) x 0.50$ = 9 000$   15 000$ (montant maximum de la déduction pour droits d’auteur)- 9000$ (montant que vous ne pouvez plus déduire) = 6000$ (déduction admissible)    48 000$ (revenus de départ) – 6000$ (déduction admissible = 42 000$
– Au-delà de 60 000 $ de revenus de droits d’auteur, aucune déduction n’est admise.


Aussi, plusieurs organismes et maisons d’édition n’émettent aucun papier de style T-4 pour fins d’impôts. En tant qu’auteurs, vous devez prendre l’habitude de photocopier les chèques reçus ou conserver les talons de ces derniers comme preuve de vos revenus.

J’espère que c’est désormais plus clair pour vous! 🙂

Source: Guide de l’impôt de l’Uneq, site internet du gouvernement du Québec et site internet du gouvernement du Canada

Quand le quotidien nuit à la concentration

Rassurez-vous, j’arrive encore à contrôler ma colère. 🤪Mais mon ras-le-bol de l’appareil gouvernemental et de la bureaucratie en ce qui concerne certains aspects de la demande de permis de conduire de mon fils vu ses conditions de santé m’empêchent néanmoins de travailler efficacement. Je n’arrive pas à faire le vide après deux longs appels infructueux cet avant-midi. Alors je vous pose la question: parvenez à reprendre le fil d’une histoire ou d’une direction littéraire après avoir dû régler (ou tenter de régler) une situation quelconque de la vie quotidienne? Réussissez-vous à reprendre où vous en étiez, à retrouver les personnages, les ambiances ? Si oui, donnez-moi vous trucs ! Perso, je sais que je vais devoir faire du ménage dans une armoire, un garde-robe ou mes boîtes de papier de scrapbook pour retrouver une certaine paix intérieur. À moins de me mettre au roman policier ? Un tueur en série serait parfait pour mon humeur du moment… 😏

Travailler à répétions avec un auteur

Petit bonheur de directrice littéraire alors que l’éditeur pour qui je travaille la plupart du temps me dit que je recevrai cette semaine un énième texte d’un même auteur. Pourquoi est-ce que ça me fait tant plaisir ? Parce que ce sixième roman de X en sera un où il n’y aura probablement plus rien des « irritants » présents lors de nos premières collaborations. Bien sûr, j’adore ce que je fais et ça ne me dérange pas du tout de répéter avec chaque « jeune » auteur.e les bases de la direction littéraire, les trucs à vérifier avant de soumettre pour éviter de se ramasser avec une copie excessivement barbouillée de rouge, de souligner les tics d’écriture, les répétitions, la mauvaise habitude des phrases trop longues ou des adjectifs et des adverbes trop présents, de même que tout autre aspect relatif à mon travail. Il y a quelque chose d’extrêmement satisfaisant dans le fait de transmettre des connaissances, d’amener à une prise de conscience de divers problèmes, de proposer des solutions, d’expliquer comment améliorer l’écriture ou la structure. On se sent drôlement utile.

Mais ce serait vous mentir que de dire que je n’aime pas aussi recevoir un texte où tout ca n’existe à peu près plus et où je peux surtout me concentrer dès le départ sur l’histoire elle-même et ses personnages, sur ce qui m’est raconté, sans aucune « distraction ». Et comme X est de ces auteur.e.s qui n’aiment pas trop que je leur pointe le même problème dans deux textes consécutifs… Je les comprends fort bien d’ailleurs, je suis comme ça aussi: je me promets toujours, quand on me souligne quelque chose en dir litt, qu’on ne m’y reprendra plus ! C’est de l’orgueil, je sais, mais ce n’est pas mauvais dans les circonstances, au contraire. 😉

Sur ce, je me sauve, le texte en question vient d’arriver dans ma boîte de courriels. Heureuse coïncidence. Et j’ai un sourire immense…

Résolutions 2021

Ah, mais ça commence bien mal, alors que je n’ai même pas publié de billet le premier jour de l’année… (sourire en coin). En fait, j’ai, comme à l’habitude, dressé une (très looooongue) liste de ce que j’aimerais réaliser pour 2021. Liste à laquelle j’ajouterai nombre de lignes au cours des 10 prochains jours. Je me connais, alors je me laisse une période de jeu pour l’étoffer. J’ignore si j’en arriverai au bout, ou ne serait-ce qu’à la demie, ou même au quart, mais j’aime quand même effectuer cet exercice chaque année. Parce qu’il me démontre que j’ai encore un nombre assez impressionnant de rêves à réaliser, des projets à la pelle et de grandes ambitions, en dépit du temps limité dont je dispose au final pour l’ensemble.

Est-ce qu’il y a, sur cette liste, des trucs plus importants que d’autres ? Oui, bien sûr. Une poignée qui me tient davantage à cœur et dont je vais vous reparler pendant l’année, quand je me sentirai suffisamment en selle pour annoncer que je peux rayer une ligne de ma fameuse liste.

Sans surprise, ce blog et mon site Internet en font partie. Et je le dis tout de suite, dans l’espoir que ça m’obligera à me botter le derrière pour le garder à jour comme il se doit. Difficile de trouver de la clientèle au privé pour du coaching sinon… 😉

Et vous, vous avez des projets d’écriture ? D’art ? De carrière ? Vous avez pris de grandes résolutions, de toutes petites ou aucune ? Vous pouvez en laisser une trace ici, si ça vous tente… pour qu’on s’en reparle à l’aube de 2022. Qu’on réussisse ou pas, l’important sera toujours d’avoir au moins essayé… ! Bonne année 2021 !

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